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Principes de fonctionnement de la gestion de projet agile

Itérations, incréments et fonctionnalités : découvrez les grands principes de fonctionnement de la gestion de projet agile.

Par Florent Lothon – Le 16 juin 2017

Découvrez les grands principes de fonctionnement qui fondent la gestion de projet agile. Contrairement à une approche classique qui voudrait que toutes les phases du projet soit exactement planifier, l’approche agile va privilégier le principe de l’itération. Dans la logique du concevoir, réaliser et tester, voici comment on planifie un projet en mode agile.

Extrait de la vidéo de formation MOOC Gestion de projet agile avec scrum

Dans cette vidéo, nous allons nous intéresser au principe de fonctionnement d’une approche de gestion de projet agile. 

Et pour commencer, on peut préciser qu’on ne va pas retrouver sur le planning d’un projet agile les grandes phases propres à une approche traditionnelle. On pense notamment aux phases de recueil des besoins puis de conception, de test et enfin de livraison. D’autant plus que, dans une telle approche, rien ne peut être utilisé ou livré tant que tout n’est pas terminé. Or, dans le cadre d’une approche agile, le but du jeu consiste à disposer à tout moment d’un produit utilisable et régulièrement enrichi de nouvelles fonctionnalités à forte valeur ajoutée. 

Diviser pour mieux maîtriser

Pour y parvenir on découpe le temps en intervalles courts qu’on appelle itérations. Au sein de cette itération, on va exécuter toutes les activités nécessaires pour aboutir à la réalisation d’un ensemble utilisable de nouvelles fonctionnalités

Chaque itération donne ainsi naissance à ce qu’on appelle un incrément.

Le premier incrément est souvent assez petit, puisqu’on commence généralement par poser un minimum de fondations associées à LA fonctionnalité à plus forte valeur ajoutée sur laquelle on focalise nos efforts.  

Puis, petit à petit, au fil du temps, les fonctionnalités viennent enrichir le produit que l’on souhaite réaliser. Cette notion d’incrément est fondamentale puisqu’on pourrait confondre “agile” et “itératif”. Mais utiliser un processus « itératif » ne suffit pas pour le qualifier d’agile. Pour qu’une approche soit agile, elle doit être à la fois itérative et incrémentale tout en respectant les valeurs et principes agiles.

A titre d’exemple, le premier incrément réalisé sur mon premier projet agile s’est limité à une page d’authentification, sur laquelle l’utilisateur pouvait se connecter et déboucher sur une page d’accueil vide. L’authentification n’était pas une fonctionnalité à forte valeur ajoutée en soi, mais faisait partie des fonctionnalités absolument indispensables à la sécurité d’utilisation et personnalisation du produit. Et l’air de rien, cette simple fonctionnalité nous a apporté des feedbacks utiles et structurant pour la suite des travaux.

Dans d’autres contextes, il faut parfois se montrer plus créatif en se focaliser sur l’objectif de fond qui consiste à vérifier au plus tôt qu’on est sur la bonne voie. Sur un projet événementiel, le premier incrément fera peut être l’objet d’une première version de flyer afin d’obtenir des premières réactions précieuses et structurantes pour la suite. Ou sur un projet de création d’un grille pain de nouvelle génération à faible consommation énergétique, on va peut être se focaliser sur la réalisation de la résistance et pouvoir vérifier ses propriétés de chauffe et de consommation d’électricité. Sans pour autant perdre de vue la vision cible d’ensemble de l’événement, service ou produit, tout en évitant de tomber dans le piège consistant à concevoir dans les détails à l’avance l’ensemble des éléments qui le composent.

Sensibilisation à la gestion de projet agile

Au coeur de l’itération

Maintenant, voyons plus précisément ce qui se passe  à l’intérieur de chaque itération. Le premier réflexe que vous pourriez avoir – et ce fut le mien pour rassurer mon chef et mon client lors de ma première expérience sur projet agile – c’est de se dire "Ok, finalement dans l’itération, je vais reproduire un mini cycle en V. Je vais consacrer les premiers jours à concevoir les fonctionnalités à réaliser, puis je vais réaliser ces fonctionnalités sur le second tiers de l’itération environ et réserver les derniers jours pour tester ce lot de fonctionnalités. Mais dans ce cas là, ça ne s’appelle pas de l’agilité et ça ne donne rien de bon en terme d’efficacité.

L’approche agile pousse encore plus loin le changement d’angle d’attaque. On va d’abord sélectionner les éléments que l’on pense pouvoir réaliser au cours de l’itération et dresser le plan associé, plutôt que de s’attaquer à la conception d’ensemble de ces fonctionnalités, qui serait suivie de la réalisation d’ensemble et du test d’ensemble. 

La seconde option est beaucoup plus risquée, puisqu’il faudrait tout finir d’ici la fin de l’itération pour pouvoir augmenter la valeur du produit. On va plutôt concevoir, réaliser et tester chaque fonctionnalités individuellement au fil de l’itération. De cette façon, on limite le risque d’arriver en fin d’itération avec plusieurs fonctionnalitées entamées mais aucune de terminée et utilisable.

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