Le coin des experts

Le phénomène Scrumbut ou la résistance au changement

Très fréquent au sein des nouvelles équipes Agiles, le phénomène ScrumBut est une forme de résistance au changement qu’il faut savoir analyser.

Par Florent Lothon – Le 1 décembre 2016

Vous verrez que dans la pratique, la méthode Scrum peut susciter des mécanismes de résistance au changement dans les équipes. Nous allons aborder aujourd’hui le phénomène du ScrumBut que vous serez sûrement amenés à rencontrer sur le terrain.



Extrait de la vidéo de formation : Challenge Scrum Master

Nous allons voir aujourd’hui comment identifier des cas de résistance au changement. Et l’un des phénomènes associés à cette résistance et le phénomène Scrumbut.

Alors pourquoi ScrumBut ? Et bien tout simplement en français ce phénomène ce traduit par SCRUM + MAIS.

Et pourquoi « Scrum-mais » ? Car vous verrez que souvent, des personnes viendront vous interpeller avec cette simple question : « j’utilise Scrum, mais… ». Ou bien alors : « je n’utilise pas Scrum car dans mon cas… ». Voilà un exemple parlant de ScrumBut.

Alors l’important, au sein de l’entreprise, va être d’utiliser ces ScrumButs pour pouvoir les traiter et les transformer en quelque-chose de plus positif.

Car sinon, les ScrumButs peuvent devenir une problématique dans l’entreprise pour deux raisons :

  • ils empêchent les organisations de tirer tous les bénéfices de Scrum
  • ils proviennent souvent d’une culture de l’organisation traditionnelle 

La syntaxe du Scrumbut


La syntaxe du Scrumbut

Voyons maintenant comment détecter un Scrumbut. Il a généralement une syntaxe assez particulière qui commence par le ScrumBut en soi et se décline en trois phases.

  1. Voici un exemple concret de ce que peut être un ScrumBut : « On utilise Scrum mais les mêlées quotidiennes, pour nous, c’est du gâchis »
  2. La deuxième partie de l’analyse se situe dans la raison qui justifie le ScrumBut. Donc dans ce cas précis, l’équipe n’utilise pas de mêlée, car ses membres n’éprouvent pas le besoin de se rencontrer quotidiennement.
  3. Enfin, dernière phase, le contournement qui dit : « c’est pourquoi nous ne faisons une mêlée qu’une fois par semaine ».

Quel est le problème de cet exemple ?

Voici un modèle très concret de ScrumBut. Mais quel est alors le problème de ce ScrumBut ?

On pourrait se dire que ce n’est pas grave. Que l’équipe organise tout de même une mêlée, même si ce n’est pas à la juste fréquence et même si sa durée n’est pas respectée. Après tout pourquoi pas.

Mais le problème dans cette situation, c’est que l’on touche au cadre méthodologique Scrum en particulier. Non pas que ce soit un dogme qu’il faille respecter à la lettre, cela n’a aucun intérêt. Mais il faut avoir en tête que Scrum est une méthode qui a été mise à l’épreuve, adaptée et affinée au fil d’essais et d’erreurs. La version actuelle de Scrum est une méthode réellement éprouvée sur le terrain.

Comment fonctionne la mêlée de Scrum ?


Pourquoi les mêlées ont-elles lieu quotidiennement ?

Si les mêlées ont lieu quotidiennement et qu’elles ne durent que 15 minutes, c’est pour une raison bien identifiée. Elles servent des objectifs précis, dont notamment celui de pouvoir détecter les obstacles et les difficultés que l’équipe va rencontrer le plus tôt possible. Et cela pour pouvoir lever cet obstacle le plus rapidement possible et optimiser l’efficacité de l’équipe. Et un obstacle qui traîne pendant des jours peut être une source de frustration et de démotivation importante.

Concernant la durée, 15 minutes c’est le maximum que l’on se donne pour avoir ce rythme aussi fréquent. Au-delà, on n’a plus forcément l’attention de tout le monde et on se retrouve dans du gaspillage.

Voilà un exemple précis de ScrumBut appliqué au cadre méthodologique Scrum, que l’on peut rencontrer avec l’un des membres de l’équipe.

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