Ces géants de la fintech venus de Chine
Saviez-vous que l’on trouvait des géants de la fintech en Chine ? Ce pays est aujourd’hui à l’avant-garde de la révolution digitale du secteur bancaire.
Par Alexia Verdier – Le 27 février 2017
Vous ne le savez peut-être pas, mais la Chine est un véritable terreau pour les entreprises FinTech. Zhonghan et Qufendi sont des noms qui ne vous disent certainement rien et pourtant ce sont deux géants de la FinTech dans le monde.
Extrait de la vidéo de formation Révolution Fintech
Je suis un pays dont le marché des détenteurs de smartphone représente 675 millions de personnes. Et dont près de 8 habitants sur 10 préféreraient oublier son porte monnaie le matin plutôt que son téléphone portable.
Qui suis-je ? Vous comprendrez vite que dans cette vidéo, je vous propose de nous intéresser à la Chine. Et oui, la Chine, encore et toujours. Avec sa culture pro-technologie et son immense marché, elle représente un terreau formidable pour les fintechs. Petite immersion au coeur de cet incontournable géant asiatique.
L’évolution des investissements fintech en Chine
On parle souvent de New York ou Londres comme capitales des fintechs. Mais savez-vous qu’en 2015, les investissements chinois en capital risque dans le secteur représentent 2.7 milliards de $ ? C’est 1/5 des investissements mondiaux.
Une bonne raison pour s’y intéresser non ?Alors pourquoi autant d’investissements ?
- la culture chinoise. Une population d’1,3 milliards de personnes très à l’aise avec la technologie, possédant un ADN fait de créativité et d’innovation. Plutôt attractif et prometteur…
- le soutien des pouvoirs publics. Permettre l’accès aux services bancaires aux populations rurales est devenu une priorité des autorités chinoises. De plus en plus de partenariats sont ainsi conclus entre banques traditionnelles et les partenaires fintech pour proposer des services innovants. Ajouté à cela un protectionnisme notoire, voire une fermeture du marché digital à certains acteurs étrangers, Facebook, YouTube ou Twitter, pour ne pas les citer.
Si je vous dis Zhonghan ou Qufendi, ça vous parle ? J’en doute. Et pourtant il s’agit de la 1ère et de la 4è entreprise au classement KPMG des 100 premières Fintech mondiales. Si on les connaît peu, c’est parce qu’elles sont surtout actives sur les marchés asiatiques avec des activités de prêts, d’investissement, d’assurance en ligne, ou encore de crédit…
La stratégie des BATX
Vous le savez, le marché chinois se protège des marchés occidentaux en construisant des mastodontes locaux. Ces homologues des GAFA sont appelés les BATX pour Baidu (moteur de recherche), Alibaba (e-commerce), Tencent (services internet et mobile) et Xiaomi (téléphonie mobile).
Contrairement à ce que l’on pense, ces sociétés investissent dans la sphère financière depuis beaucoup plus longtemps que les GAFA. Et elles ont toutes développé leurs propres services fintechs !
- Baidu a développé Baifa, un service d’épargne ;
- Alibaba a développé Alipay dès 2004 pour le paiement sans contact et Yu’e Bao pour l’épargne, avec tout de même 185 millions de comptes ;
- Tencent a développé WeChat Payment et Licaitong pour l’épargne qui compte 10 millions utilisateurs ;
- Et Xiaomi s’y est mis aussi avec Huqibao en 2015 un fond de placement monétaire, puis avec Mi Pay en 2016 pour le paiement sans contact.
Alors quelle est la stratégie de ces géants ? L’objectif est de multiplier les services intégrés pour proposer un écosystème complet aux utilisateurs sans les faire sortir de la plateforme. On peut remarquer que c’est la même stratégie que les GAFA.
Mais pour se développer où ? Et bien même si on remarque certaines initiatives occidentales, comme le lancement d’Alipay en Europe, la stratégie n°1 reste les marchés émergents asiatiques. Et quand on voit que la Chine, l’Inde et l’Indonésie, leur ligne de mire, représentent à eux seuls 50% de la population mondiale, on peut comprendre pourquoi.
L’arrivée des groupes internationaux
Et les grands groupes occidentaux dans tout ça ? Et bien forcément, ils sont intéressés aussi et tentent de pénétrer le marché chinois, non sans mal.
3 exemples pour illustrer ce fait
En 2015, Allianz annonce un partenariat avec Baidu pour disrupter le marché en créant une compagnie d’assurance locale.
Axa met elle aussi le cap sur la Chine en liant plusieurs partenariats avec des fintechs locales.
Enfin, Apple annonce début 2016 l’arrivée d’Apple Pay, son service de paiement en ligne. Un partenariat est signé avec China UnionPay et quelques banques, pour rivaliser avec les leaders WeChat Payment et Alipay pré-cités.
Ces initiatives existent, mais restent fébriles face aux géants asiatiques qui se taillent pour le moment la part du lion.
Conclusion : ce qu’il faut retenir
Quand on pense fintech, on ne pense pas tout de suite au marché chinois. Pourtant, son volume hors norme, sa culture pro innovation, et sa capacité d’investissement lui donnent une force de frappe considérable.
En misant sur les pays émergents, le centre économique mondial se déplace peu à peu vers l’Asie, et on estime qu’en 2025, la Chine sera la plus grosse puissance économique mondiale.
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