Interview : évolution de la formation digitale chez VYV Care

Corinne Follier pilote le département Politique et Solution RH de la DRH de VYV Care
Léa Rousette est chargée du développement RH  au sein de VYV Care
Le département Politique et Solution RH met en place deux grands projets au sein de l’entreprise :

• le programme SIRH et Digital RH incluant le Digital Learning
• la construction des dispositifs RH du groupe

Quel est l’impact de la transformation digitale sur la formation ?

Les impacts de la transformation digitale sur la formation sont nombreux, notamment au regard de 3 enjeux :

1. Cela nous permet de former plus et mieux nos collaborateurs dans un cadre financier maîtrisé.
2. C’est important pour VYV Care de construire une offre blended learning à destination des collaborateurs qui sont repartis sur l’ensemble du territoire.
3. Cela nous permet de construire une réponse de qualité qui est renouvelée pour nos 13 filières métier.

Chez VYV Care, les enjeux portent essentiellement dans les interactions et les relations entre les acteurs de la formation, c’est à dire : l’équipe de la DRH nationale, les référents régionaux de formation, les centres de formations internes et les directeurs nationaux des filières métiers. L’objectif est de pouvoir construire des modules et des parcours riches en contenus qui sont produits plus rapidement.

Quelle évolution pour le responsable formation ?

Pour le responsable formation, certains fondamentaux demeurent :

• Comprendre les besoins métier pour pouvoir les retranscrire en actions de formation
• Maîtriser l’ingénierie pédagogique pour construire des modules de formation adaptés
• Bien connaître les métiers et la GPEC pour être le plus efficace possible

Évidemment, le rôle de responsable formation a évolué. Il doit savoir faire preuve de beaucoup plus d’agilité dans sa fonction. On va beaucoup plus penser en terme d’expérience utilisateur et de design thinking. Et il faut aussi tenir compte de la gamification de la formation

Le responsable formation doit être capable de mettre en place de véritables plans de communication pour pouvoir animer une communauté d’apprenants. Et il est également nécessaire d’être dans un véritable pilotage de projet de par l’ingénierie financière. Enfin, il est important d’utiliser les différentes techniques de webmarketing pour faire ce que l’on nomme aujourd’hui du HR Analytics.

Quelles sont les richesses et les limites du digital learning ?

Aujourd’hui le digital learning permet d’associer les technologies et les neurosciences pour rendre la formation beaucoup plus interactive et prendre beaucoup plus de plaisir en temps qu’apprenant. Grâce au digital, le formateur n’est plus le seul référent et il est plus facile de développer les compétences transverses. 

En inversant les rôles, l’apprenant peut aussi devenir le formateur. Ce changement d’état d’esprit permet de développer une réelle communauté d’apprenants centrées autour de l’échange et du partage des savoirs. Ces nouvelles pratiques renforcent également le sentiment d’appartenance au groupe qui peut être important pour l’entreprise.

Le digital learning donne une vision beaucoup plus affûtée des éléments traditionnels de la formation, comme le suivi des heures ou l’administratif. L’adaptation est plus facile et permet de proposer des formations qui vont dans le sens des besoins réels de l’entreprise. Le digital learning permet aussi de former beaucoup plus et dans le groupe VYV, c’est essentiel puisque nous avons un réseau national avec des personnes qui sont réparties sur toute la France. On peut former plus pour moins cher et il est possible d’unifier les actions de formation.

La limite du digital learning, ce serait de construire des offres 100 % digitales, 100 % en ligne et de négliger le présentiel. Il faut aujourd’hui travailler sur des offres blended. Il ne faut pas négliger le présentiel et c’est quand même le cœur de notre métier de garder l’humain au centre de nos activités.