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Actualités de l’IA générative : ce qu’il ne fallait pas manquer depuis janvier 2025

Compte-rendu du premier webinaire de l’AI Day organisé par Unow : une veille des innovations majeures survenues entre janvier et début avril 2025.

Par Magali Mezerette – Le 15 avril 2025

Difficile aujourd’hui de suivre le rythme effréné des annonces dans le domaine de l’intelligence artificielle générative. Chaque semaine, voire chaque jour, de nouveaux modèles, outils ou usages apparaissent, avec des impacts directs sur les entreprises, leurs métiers et leurs pratiques RH.

Le 10 avril a eu lieu l’AI Day, organisé par Unow. Cet événement en ligne a rassemblé plus de 1500 professionnels des fonctions RH, formation et innovation autour d’un sujet phare : l’intelligence artificielle et ses impacts concrets en entreprise.

Cet article est issu du premier webinaire de la journée : Veille sur les dernières actualités de l’IA : agentivité, assistants et évolutions technologiques, en partenariat avec Tomorrow Theory. Une heure d’échanges riches et documentés avec :

  • Charlène Geffroy, Future of Work & HR Insights Manager chez Tomorrow Theory,

  • Alexandre Stourbe, Brand Ambassador chez Tomorrow Theory,

  • Pierre Monclos, Conférencier et formateur RH, IA et formation chez Unow.

Accédez au replay du webinaire : 

Ce webinaire a proposé une veille synthétique et structurée des innovations majeures survenues entre janvier et début avril 2025. L’objectif : permettre aux professionnels de la formation, des ressources humaines et de l’innovation de mieux comprendre les évolutions en cours pour anticiper les transformations à venir.

« Ce qu’on voit, c’est que ces modèles sont de plus en plus performants, testés de façon de plus en plus exigeante, pour qu’on ait davantage confiance dans leurs réponses. » – Charlène Geffroy, Future of work & HR Insights manager Tomorrow Theory

Janvier 2025 : l’open source bouscule le marché

Le modèle chinois de Deepseek

Le mois de janvier a commencé fort avec le lancement par l’entreprise chinoise Deepseek d’un nouveau modèle d’IA générative open source, comparable à ChatGPT mais fonctionnant selon une logique de “chaîne de pensée” (chain of thought). Cela signifie que l’on peut suivre étape par étape le raisonnement du modèle, ce qui le rend plus transparent et compréhensible.

Autre fait marquant : son coût de développement. Là où GPT-4 aurait nécessité des centaines de millions de dollars, le modèle de Deepseek aurait été développé avec 10 millions de dollars seulement, notamment grâce à l’utilisation de données synthétiques générées par d’autres IA.

Ce modèle a connu un succès fulgurant : c’est devenu l’application la plus téléchargée sur l’App Store américain en janvier.

Ce lancement a eu un effet domino : il a contribué à la chute de l’action Nvidia, fournisseur de matériel pour l’IA, signe d’un possible changement de paradigme dans la chaîne de valeur de l’IA. Les modèles open source deviennent crédibles, ce qui rebat les cartes pour les grands acteurs technologiques.

Le projet Stargate

Toujours en janvier, les États-Unis ont riposté avec le lancement du projet Stargate, porté par l’ancien président Donald Trump : un investissement de 500 milliards de dollars sur 4 ans pour construire des infrastructures dédiées à l’IA.

Ce projet rassemble plusieurs géants : OpenAI, Softbank, Oracle et MGX. Il vise à renforcer la domination américaine dans la course à l’IA.

« On voit bien ici tout l’enjeu géopolitique qui se joue entre l’Europe, les États-Unis et la Chine. » – Charlène Geffroy, Tomorrow Theory

Humanity’s Last Exam : de nouveaux standards pour évaluer les LLM

En parallèle de ces annonces stratégiques, le début d’année a aussi été marqué par la publication d’un nouveau benchmark académique de référence : Humanity’s Last Exam (HLE). Ce test comprend plus de 3 000 questions complexes couvrant un large spectre disciplinaire : mathématiques, sciences humaines, sciences naturelles…

Il vise à mesurer plus rigoureusement les capacités cognitives des modèles d’IA, avec des résultats souvent plus exigeants que les benchmarks précédents.

Là où les IA atteignaient 90 % sur certains tests, HLE montre des performances plus limitées. C’est un bon signal : on élève le niveau d’exigence.

  

OpenAI Operator : vers les agents autonomes

Enfin, janvier a aussi été le mois de l’annonce d’OpenAI Operator, un agent IA autonome capable d’interagir avec des sites web comme un humain : clics, navigation, remplissage de formulaires…

Disponible dans la version Pro à 200 $/mois, Operator incarne une évolution majeure : l’IA ne se contente plus de répondre à une question, elle agit concrètement pour exécuter une tâche.

                    

« Ce qui est intéressant avec Operator, c’est qu’il utilise un navigateur web comme nous. Il voit l’écran, clique, tape, et effectue une mission. C’est une IA qui fait, pas juste qui parle. » – Pierre Monclos, DRH & Conférencier IA

Février 2025 : souveraineté, moteurs de recherche augmentés et percée française

Deep Research d’OpenAI

Pour répondre à la montée en puissance de Perplexity (moteur de recherche basé sur l’IA, citant ses sources), OpenAI a lancé Deep Research, un outil de recherche augmentée qui permet à la fois de :

  • citer les sources utilisées (limiter les hallucinations),

  • générer des rapports approfondis en 2 à 30 minutes.

Cet outil illustre la volonté de rétablir la confiance dans les réponses IA tout en apportant un gain de temps important.

Mistral : percée stratégique du modèle français

Février a aussi été marqué par la montée en puissance de Mistral, avec la sortie de son propre chat IA, utilisé notamment par France Travail. Mistral est perçu comme une réponse souveraine face aux IA américaines, particulièrement en matière de confidentialité des données.

« C’est un vrai sujet pour les RH : certaines entreprises préfèrent ne pas utiliser ChatGPT par crainte d’espionnage industriel. » – Pierre Monclos

La société CMA CGM a d’ailleurs signé un partenariat à 100 millions d’euros avec Mistral pour déployer son IA en interne.

Le sommet IA à Paris et la réponse européenne

En réaction au projet Stargate, l’Europe a répliqué avec un plan d’investissement dans l’IA. Lors du sommet de l’intelligence artificielle à Paris, Emmanuel Macron a annoncé un investissement de 109 milliards d’euros pour renforcer la position française.

C’est dans ce contexte de tensions entre blocs géopolitiques que les grands modèles continuent d’évoluer :

  • OpenAI a annoncé GPT-4.5, nouvelle version plus puissante,

  • Alibaba a lancé Qwen 2.5, avec une version 3 attendue sous peu. On ne sait pas encore si elle sera open source ou fermée.

La grande question reste : est-ce que les futurs modèles de LLM seront open source ou non ? 

Mars 2025 : régulation, agents IA et démonstration de force

Manus, nouvel agent IA chinois

Début mars, la Chine a présenté Manus, un agent IA autonome présenté comme une nouvelle étape vers l’intelligence artificielle généralisée (AGI). L’accès est pour l’instant limité à une liste d’attente, mais les démonstrations disponibles montrent déjà la puissance de ce système : Manus peut réaliser des tâches complexes de bout en bout sans intervention humaine (ex. tri de CV, création de fichiers Excel, lancement d’actions sur ordinateur).

                    

Mistral au Mobile World Congress

La société française Mistral a également marqué le mois de mars en multipliant les prises de parole, notamment au Mobile World Congress de Barcelone, où elle a réaffirmé son ambition de proposer une alternative européenne crédible face aux géants américains et chinois.

L’AI Act entre en vigueur

Adopté en mars 2024 par le Parlement européen, le règlement européen sur l’intelligence artificielle (AI Act) est entré en vigueur en août 2024. Mais c’est à partir d’août 2025 que des sanctions pourront être appliquées en cas de non-conformité.

Ce qu’il faut retenir :

  • Les entreprises utilisatrices d’IA sont responsables de la conformité des outils qu’elles emploient.

  • Même si l’IA vient d’un fournisseur tiers, les obligations réglementaires s’imposent à l’utilisateur final.

« Ce n’est pas parce que vous n’avez pas conçu l’IA que vous êtes hors de cause. C’est votre responsabilité en tant qu’utilisateur. » – Charlène Geffroy, Tomorrow Theory

À lire aussi : AI Act : Comprendre le premier cadre réglementaire européen sur l’intelligence artificielle

Le “Super Bowl de l’IA” par Nvidia

C’est ainsi qu’a été qualifié l’événement annuel Nvidia GTC 2025, qui a réuni 25 000 personnes sur place et 300 000 en ligne. Nvidia y a dévoilé :

  • de nouvelles plateformes de calcul pour développeurs,

  • des projets autour des humanoïdes intégrant de l’IA, comme Figure 2 et Optimus, capables d’interagir dans des environnements industriels.

                    

« Ce n’est plus seulement l’IA qui assiste les cols blancs. On parle désormais de robots capables de remplacer des tâches manuelles, dans les usines ou ailleurs. » – Pierre Monclos

Début avril 2025 : encore plus vite

Une V2 pour Manus, déjà

À peine quelques semaines après son lancement, l’agent Manus a déjà connu une deuxième version, preuve de la rapidité d’évolution sur ce terrain. De nouvelles fonctionnalités ont été intégrées, rendant l’agent encore plus performant.

Le phénomène « Ghibli » par ChatGPT

Début avril, un phénomène viral a envahi les réseaux sociaux (notamment LinkedIn, Instagram et X/Twitter). Basé sur le nouveau modèle d’IA générative d’image de ChatGPT, ce “jeu” permettait à n’importe quel utilisateur de transformer une simple photo de train en une scène inspirée de l’univers du studio Ghibli (Totoro, Le Voyage de Chihiro, etc.).

Depuis début avril, 700 millions d’images ont été générées. Cette tendance montre la puissance atteinte par les IA génératives d’image, mais aussi les usages parfois non professionnels qui mobilisent énormément de ressources.

« Ce divertissement a un coût. On parle souvent de l’impact écologique de l’IA, et ce genre d’usage en fait partie. » – Charlène Geffroy, Tomorrow Theory

Llama 4, OpenAI open source et OpenAI Academy

Trois annonces majeures ont également marqué ce début de mois :

  • Meta a sorti Llama 4, nouveau modèle open source venant concurrencer les versions de Deepseek et Mistral.

  • OpenAI a lancé son premier modèle open source, une rupture stratégique.

  • OpenAI Academy : une nouvelle plateforme de formations gratuites, principalement en vidéo, pour apprendre à mieux utiliser ChatGPT dans son quotidien professionnel.

Amazon et Midjourney montent en puissance

Amazon a présenté un agent IA autonome capable de gérer l’ensemble du parcours d’achat (du choix du produit jusqu’au paiement), sans intervention humaine.

Midjourney, de son côté, a publié une nouvelle version qui améliore encore la qualité des images générées, y compris dans les détails les plus fins.

« C’est impressionnant, mais aussi vertigineux : tout s’accélère, tout devient plus fluide, plus accessible… et donc plus difficile à suivre. » – Pierre Monclos

Conclusion : pour les RH, l’IA n’est plus un sujet d’anticipation, mais d’action

Ce tour d’horizon l’illustre clairement : l’IA générative n’avance plus par à-coups, mais par accélérations continues. Chaque mois, de nouveaux outils, de nouveaux usages, et de nouveaux enjeux viennent bousculer les repères des entreprises. Pour les directions RH, formation et innovation, cela change la donne.

D’abord, parce que l’IA n’est plus cantonnée aux services techniques ou à l’analyse de données. Elle entre désormais dans les processus cœur des ressources humaines : tri de CV, onboarding, gestion des congés, élaboration de plans de formation, relation avec les collaborateurs, etc. Les assistants deviennent agents. Et les agents, de plus en plus autonomes.

Ensuite, parce que l’ampleur et la rapidité des transformations rendent toute planification difficile. Les prévisions de transformation des métiers ou de montée en compétences doivent être pensées avec plus de souplesse et d’humilité.

Dans ce contexte, la priorité n’est plus simplement de “s’intéresser à l’IA”. Il s’agit de former les équipes, de leur donner les clés pour comprendre, expérimenter et maîtriser les outils, afin d’éviter de subir cette révolution technologique.

« Il va devenir difficile de travailler dans une entreprise où l’IA n’est pas du tout utilisée.

C’est pourquoi accompagner les collaborateurs – RH, managers, métiers – dans leur acculturation à l’IA est désormais un enjeu stratégique. Pas dans un but purement technologique, mais pour garantir leur autonomie, leur efficacité et leur responsabilité dans un environnement en mutation permanente.

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